(Vu le 19 août 2008; format 150 mots)
Grâce à Christopher Nolan, la franchise Batman est bel et bien ressuscitée et, après un Batman Begins réussi, sans plus, c’est avec étonnement qu’on accueille la qualité de ce second volet. Sans être parfaits (trop de mouvements circulaires en première partie pendant certains dialogues cruciaux, montage à la continuité un peu brute, raccourci narratif pour conclure la fête de Bruce Wayne envahie par le Joker, monologue de fermeture racoleur), sa réalisation et le scénario coécrit avec son frère n’en demeurent pas moins mémorables, et représentent plus que l’étiquette, film de super héros, que l’on pourrait accoler à cette saga du crime aux nombreuses réflexions sociologiques concernant le chaos sous la surface et la mince couche qui sépare le héros de son ennemi. Parsemée de performances d’acteurs adéquates, Heath Ledger vole la vedette avec son Joker psychopathe dans une performance électrisante et perturbante de vérité, qui mériterait amplement un Oscar posthume. 9/10